Pourquoi nous avons voté contre ce pacte lors du conseil municipal du 1er juin?
Avec ce texte, peut-être un peu long (mais cette délibération à ce moment du mandat impose une analyse de son impact) nous souhaitons rétablir quelques vérités sur les actions déjà engagées par les collectivités et réaffirmer notre engagement pour une écologie pragmatique, construite sur des actions uniquement locales.
Nous prônons une Écologie pragmatique sur la base d'actions locales
Afin que vous puissiez vous faire votre propre opinion sur ce pacte, vous pouvez le télécharger intégralement ici (8 pages). À la date de publication de ce texte, il n’est pas disponible ailleurs.
Ne le cherchez pas sur le site de la mairie, vous ne l’y trouverez pas🧐.
Le 1er juin dernier nous avions à voter, dans la rubrique « Transition Écologique », une délibération relative à l’adoption d’un « Pacte pour la Transition ». Comme nous l’avons exprimé dans notre déclaration (disponible ici), nous avons proposé dans notre programme électoral des actions visant à protéger la biodiversité et l’humanité (Entre nous, qui peut être sérieusement contre !).
Nous ne pouvions pas voter ce texte tel qu’il nous fut présenté, pour sa forme (écriture inclusive), mais surtout pour le fond.
En effet, son champ d’application est inadapté à Guyancourt et beaucoup plus large que la transition écologique, malgré son titre.
De surcroît, c’est un texte complexe et technocratique qui n’est pas centré sur les urgences locales, les seules sur lesquelles la ville et les Guyancourtois peuvent réellement agir.
Il est évident, lorsqu’on s’intéresse de plus près à la genèse de ce pacte (voir le site « Pacte pour la Transition ») qu’il s’agit d’un texte militant, élaboré par des associations qui ne représentent que leurs adhérents dont le nombre n’est pas connu. Non pas que leurs travaux ne puissent pas avoir de l’intérêt, mais quelle est leur représentativité ? Quels sont leurs niveaux d’expertises des sujets abordés ? Quels sont leurs moyens d’investigations ? Quel est leur niveau d’impartialité ?
Par ailleurs, on comprend assez vite que cette initiative prend son origine dans l’équipe «Décidons Ensemble à Guyancourt» - DEG - et que son adoption est peut-être le fruit de l’accord d’entre deux tours négocié pour permettre la fusion.
Est-ce que les deux équipes sont, pour autant, alignées sur tous les aspects proposés dans ce pacte « transition écologique » ?
Si certains (DEG) semblent très investis dans ce texte et prêts à pousser très loin son application, lors du débat, nous avons senti chez d’autres (GPT), une plus grande attitude d’adaptation en décrivant ce Pacte comme une ligne directrice, reconnaissant d’ailleurs, comme nous, le cadre large, très (sic !) large de ce document, ne contenant pas que (sic !) des éléments liés à la transition écologique (voir vidéo de la délibération ici).
Nous les laissons gérer leurs possibles différents mais, à ce stade une question peut se poser: les 2.800 Guyancourtois ayant voté pour cette majorité, ont-ils aussi voté pour ces mesures dont bon nombre n’étaient dans aucun des 2 programmes électoraux (GPT et DEG) sous la forme qui nous a été présentée au conseil municipal.
Transition écologique
Pour vous, chers lecteurs, qui n’êtes probablement pas familiers des arcanes des collectivités territoriales, arrêtons-nous quelques instants sur les mesures de ce pacte (téléchargeable intégralement en bas de ce post) qui sont déjà mis en œuvre (partiellement, voire complètement) :
Comme vous le voyez, la majorité municipale voudrait laisser croire que rien n’est fait et qu’ils seraient en première ligne : c’est faux ! Ce qui est cocasse dans cette affaire c’est que nombre d’actions de ce pacte se trouvent dans des textes votés et déjà appliqués au niveau intercommunal, donc votés par les représentants de Guyancourt……
Ce pacte municipal ne semble pas apporter beaucoup plus, surtout à l’échelon communal dont les moyens d’action sont forcément plus limités.
Mesures sociales
Des mesures sociales oui, dans la mesure où, pour réussir la transition écologique qui nécessite des investissements financiers coûteux, des aides aux habitants sont nécessaires. C’est le cas de celles concernant, en particulier, l’aide à la précarité énergétique et à la rénovation thermique des habitations.
Notons d’ailleurs ici que, plutôt que d’inventer des textes, la ville pourrait promouvoir tous ces dispositifs et aider les Guyancourtois qui en ont besoin à se mouvoir dans les méandres administratifs. Le CCAS pourrait être un bon point d’entrée. Il pourrait être aidé par le milieu associatif local et/ou des citoyens engagés.
Mesures sociétales
Les mesures sociétales bien plus engageantes méritent une réflexion plus poussée. Par leurs conséquences, elles engagent les habitants à long terme dans une autre forme de vie communale et, par certains aspects, de changement sociétal. En effet, elles pourraient avoir des conséquences sur notre modèle de société et ses équilibres. De plus, toutes ces décisions ne relèvent pas des compétences communales, ni même d’engagements de campagne, sauf à expliquer clairement les conséquences à tous les Guyancourtois et à prévoir des moments d’explications et d’accord.
Comme nous l’avons dit plus haut, ces mesures sont très engageantes. Elles auraient un fort impact sur la vie de notre commune et devraient impérativement passer par une consultation (un référendum d’initiative locale que nous proposons dans notre déclaration) permettant à TOUS les Guyancourtois de s’exprimer.
Le maire, une fois élu, n’est-il pas le maire de TOUS les Guyancourtois ?
Avec ce texte militant, GPT-DEG, démontre, encore une fois, son esprit partisan et souvent (hélas !) clivant.
En conclusion …
Lors de ce conseil municipal, nous avons vécu un moment important de ce mandat.
Il y a là une différence de vue fondamentale sur notre conception du fonctionnement d’un conseil municipal et du rôle du maire qui se doit d’être le maire de tous les habitants.
Jamais nous ne considérerons le conseil municipal et notre mandat d’élu communal comme une instance militante ou le porte-voix d’opinions clivantes.
Ce pacte, par sa forme et son contenu n’a de raison d’être que pour affirmer un esprit partisan, en « lutte » contre des immobilismes supposés des collectivités et de l’état qui sont, par ailleurs, tous des partenaires de la ville, y compris et surtout dans les domaines environnementaux.
Cliver, critiquer les autres, être hautement satisfait de ses actions sont ici des postures politiques typiques de cette majorité municipale. Pas sûr que cela réponde aux priorités et enjeux auxquels ont à faire face les Guyancourtois….
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