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Pas d'amalgame sur nos déclarations

Dernière mise à jour : 17 févr. 2023

Déclaration au conseil municipal du 5 juillet 2022


Admonester les oppositions et revoir l’histoire.


Dans la tribune du dernier Guyancourt Mag, le n° 575, l’équipe municipale majoritaire interpelle les oppositions, pratique l’amalgame des idées, dont certaines n’ont jamais eu cours en conseil municipal, revisite de façon très approximative l’histoire, pour qualifier les oppositions d’indignes et les interpeler sur leur manque de courage.


L’ambiance est posée.


Mais d’où viennent donc ces soudains emportements ?


D’un projet de mosquée, présenté début mai lors d’une réunion de riverains pour lequel EAPG, à l’écoute des guyancourtois, demande la mise en place d’une large concertation approfondie.


Où voyez-vous une absence de dignité et la remise en question du projet, sauf à être d’une mauvaise foi évidente !

 

Commençons par remettre les références historiques dans leur contexte car comparer ce projet local en 2022 avec des avancées sociétales significatives pour la France de 1975 (loi sur l’interruption volontaire de grossesse - IVG) et de 1981 (abolition de la peine de mort), pour essayer de justifier qu’une concertation ne serait pas nécessaire, il fallait l’oser.


C’est le président Giscard d’Estaing, conformément à ses engagements de campagne, qui confia à Simone Veil la rédaction d’une loi relative à l’IVG. Cette loi fut adoptée en janvier 1975 avec l’aide de Jacques Chirac 1er ministre, dans une assemblée qui n’était pas acquise au départ.

Profitons-en pour rappeler que c’est au cours de cette législature que seront adoptés le divorce par consentement mutuel, la pilule remboursée par la sécurité sociale e


Quant à la deuxième référence concernant la peine de mort, abolie le 9 octobre 1981, conformément à une promesse de campagne du président Mitterrand récemment élu, nous rappellerons que cette loi fut votée par 369 voix contre 113, 37 voix de députés de l’opposition se mêlant à ce vote dont celle de Jacques Chirac.

Ajoutons qu’en 2007, la révision constitutionnelle souhaitée par Jacques Chirac, cette fois Président de la République, aboutit à l’adoption de l’article 66-1 « nul ne peut être condamné à la peine de mort ».

Personne n’a donc le monopole du progressisme et dans tous ces cas, le parlement, élu par les français fut largement consulté.


Faisons donc le même parallèle que l’équipe majoritaire dans sa tribune pour dire que les deux lois en référence étaient, elles, inscrites dans les programmes des candidats à l’élection présidentielle. En revanche les projets de mosquée et de centre culturel ne le sont pas dans ceux de Guyancourt Pour Tous ou Décidons Ensemble à Guyancourt.

 

Les faits historiques étant précisés, affirmons une nouvelle fois la position d’EAPG.

  • Nous revendiquons en effet la nécessité d’une plus large consultation souhaitée aussi par les guyancourtois.

  • Non, nous n’avons jamais dit ou écrit qu’il fallait soumettre le projet aux voix via un référendum.

  • Oui nous souhaitons une plus grande transparence sur ce projet. Il nous semble ainsi qu’il se déroulera de façon apaisée.

Relisez la déclaration EAPG du 31 mai.

 

Ces précisions apportées revenons à ce projet de mosquée tel qu’il est décrit dans un article spécifique du même Guyancourt Mag et constatons que finalement les décisions semblent prises et que les parties prenantes sont bien identifiés.


Jugez plutôt des termes de l’article :

  • « Le site est retenu », « …. le terrain sera fourni via un bail emphytéotique pour permettre une garantie des exigences qualitatives des constructions …. », mais aussi un prix grâce à une location à très long terme économiquement très attractive,

  • « 2 bâtiments seront construits » : l’un cultuel, l’autre culturel, gérés par deux associations,

  • « La réunion du 10 mai dernier n’était là que pour que permettre d’exposer les exigences de la municipalité concernant les constructions…. », pas d’écouter les doléances ou les interrogations des guyancourtois présents,

  • « le projet est étroitement suivi par les services de la préfecture ».

À la réflexion, cet article n’est-il pas la conséquence de notre déclaration lors du dernier Conseil et des tribunes des 2 minorités ?

Nous avons donc gagné un peu en transparence. Encore un effort et la concertation sur ce projet se mettra peut-être en place.


Pour conclure, nous rappelons ici avec fermeté encore une fois, que nous comprenons parfaitement le souhait pour la communauté musulmane de disposer d’un bâtiment de culte en adéquation avec ses besoins.


Que le groupe majoritaire tente de le nier dans sa tribune est une tentative de manipulation grossière. Nos déclarations sur ce sujet en attestent sans ambiguïté.


En revanche, et c’est bien le sujet de notre tribune, comme celui de notre déclaration du dernier Conseil municipal, le choix de son implantation sur un terrain promis à d’autres projets et par ailleurs très enclavé nécessite une réflexion, voire une plus large concertation qui est, pour l’instant, refusée aux Guyancourtois.


Nous redisons donc que ce projet, qui n’était pas inscrit dans le programme du candidat François Morton, élu rappelons-le seulement avec 2700 voix (15% des inscrits), requiert un travail approfondi avec toutes les parties prenantes représentatives de notre ville et tous les élus.


C’est en ayant le courage de faire cet effort que son acceptabilité et sa réussite seront complètes.

Pour conclure, nous posons ici la question : finalement qui manque de courage dans cette affaire ?

 

La vidéo de cette déclaration


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