Déclaration au conseil du 1er juillet relative à la convention avec l'association "La Sauvegarde des Yvelines" sur un projet de prévention de ville
- EAPG
- 1 juil.
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Dernière mise à jour : 2 juil.
Ce 1er juillet 2025 nous signons une convention de trois ans avec l’association « La Sauvegarde des Yvelines » pour la mise en œuvre d’un dispositif de prévention.
Ce dispositif a pour objectifs principaux :
D’assurer une présence sociale et aller à la rencontre des jeunes
D’accompagner plus particulièrement les jeunes en situation de décrochage ou de rupture en vue d’une prise en charge et la mise en œuvre d’un projet individuel
De proposer un appui aux jeunes en fonction de leurs besoins.
Trois équivalents temps pleins (un poste de coordinateur et deux éducateurs spécialisés) pour l'ensemble de la ville seront mis à disposition par La Sauvegarde des Yvelines.
Ces professionnels localisés au centre social du Pont du Routoir feront :
Du travail de rue
Les sorties et des permanences dans les collèges
Un accueil à la permanence (2h, les jours de semaine)
auprès des jeunes âgés de 12 à 16 ans et de 16 à 25 ans.
Vaste tâche !
Une avancée attendue, mais encore incomplète
Si nous nous félicitons d'une telle avancée – bien que tardive dans le mandat, à 8 mois des prochaines élections municipales - nous restons dans l’attente de la définition claire d’objectifs quantitatifs et qualitatifs, qui pourraient être établis à l’issue de la phase de diagnostic préliminaire, prévue dans la convention. Car, si la convention définit des indicateurs de mesure elle n’en fixe pas les niveaux attendus. À titre d’exemple, pourraient être précisés :
Le nombre minimal de jeunes accompagnés individuellement ou collectivement
La fréquence ou volume d’interventions de rue
L’évolution souhaitée du nombre de ruptures scolaires identifiées et accompagnées.
Même si la ville conserve la liberté de moduler le montant annuel de la subvention, via le dialogue de gestion, nous posons la question : comment seront déterminés ces montants ?
La subvention prévue est significative : 600 000 € sur trois ans. Ce point mérite donc une attention particulière.
Une politique que nous réclamons depuis le début du mandat
Depuis 2020 nous réclamons une véritable politique de prévention envers les plus jeunes. Les événements de ces derniers mois impliquant de très jeunes mineurs montrent que nous avons eu raison de réclamer des mesures fortes pour un public 12-16 ans dans chaque quartier avec du personnel compétent et formé.
Pour les plus anciens d’entre-nous, cela existait à Guyancourt. Forts de cette expérience, nous estimons qu’il faudrait au minimum dix éducateurs ou animateurs sur la ville.
Agir aussi avec les familles
Lors de la campagne de 2020, nous avons aussi préconisé la mise en place d’un Conseil des droits et des devoirs des familles.
Ce dispositif agirait en complément et en coordination avec les éducateurs. Car sans les parents - parfois isolés - rien ne sera durable.
C’est, à notre sens, une réponse adaptée, efficace et peu coûteuse.
Notre position aujourd’hui
Il y a un an, pratiquement jour pour jour, nous faisions une déclaration dans ce sens.
Alors que certains médias et responsables politiques découvrent la fragilité mentale de certains jeunes, nous alertons depuis plus de cinq ans sur la nécessité d’un travail de fond auprès des jeunes et de leurs familles souvent fragilisées.
Comme nous le rappelions dans notre déclaration du 2 juillet 2024, il est essentiel de prendre en compte :
L'évolution de l'environnement social des plus jeunes
L'augmentation du nombre de famille monoparentales dans tous les quartiers
Le manque de présence d'adultes de références.
C’est pourquoi nous votons cette délibération car elle constitue une avancée vers une meilleure prise en charge d’une population fragile, sur laquelle il est encore temps d’agir.
Néanmoins, nous resterons vigilants quant au suivi, à la bonne mesure des résultats et à l’efficacité du dispositif, que nous considérons, à ce stade, encore incomplet.
Vidéo de la séquence complète lors du conseil municipal
Énoncé de la délibération
Échange entre M. Chancelier, M le Maire et M Adélaïde, pendant laquelle le conseil départemental des Yvelines ainsi que les conseillers Marckaert et Boularan sont nomément mises en cause
Déclaration du groupe Ensemble, Pour Guyancourt lue par M Chancelier
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