Nous avons la chance en France de vivre dans une démocratie où l’expression de chacun est libre tant qu’elle reste dans le cadre de la loi et, tout simplement, qu’elle n’est ni violente, ni diffamatoire à l’encontre des personnes.
Dans une démocratie, il existe des mécanismes pour élire tous nos représentants, qu’ils soient locaux, départementaux, régionaux ou nationaux. Pour chacun de ces niveaux, une campagne électorale a lieu avant les scrutins afin de permettre de débattre des idées et des programmes. Au soir du dernier scrutin, il y a un vainqueur, un élu. Il détient sa légitimité des urnes, n’en déplaise à certains.
Dans le cadre des élections municipales, il s’agit d’une liste qui élira le maire et ses adjoints au premier conseil municipal de la mandature.
Cela représente plus de 500.000 conseillers municipaux.
Arrêtons-nous ici quelques instants pour comprendre qui ils sont.
Dans leur grande majorité, ce sont des bénévoles motivés par l’intérêt général et le développement des villes et villages où ils résident. Ce sont en fait monsieur et madame «tout le monde».
Alors, pourquoi les agresser ?
Sommes-nous dans un pays où seule la violence, quelle qu’elle soit, puisse être un argument?
Lors du dernier congrès des maires organisé par l’AMF en décembre dernier, cette association d'élus faisait état, au travers d’une étude du CEVIPOF, que plus d’un maire sur trois disait avoir été victime de menaces ou d’injures. C’est énorme et inquiétant.
Ces élus, connus de l’ensemble des habitants, proches du terrain par nature, seraient donc menacés dans l’exercice de leur mandat.
Et voilà que notre maire en est aussi victime !
Au-delà des motifs qui ont conduit à ce qu’il convient d’appeler une agression et qui ne sont pas le sujet de cette déclaration, nous souhaitons rappeler fermement ici notre soutien à la démocratie qui se concrétise au niveau d’une ville par cette assemblée élue en 2020 et présidée par François Morton, élu maire de Guyancourt.
Nous ne partageons pas bon nombre des choix politiques de cette majorité municipale, et nous nous opposons souvent à leurs idées et à leurs arguments, mais nous en reconnaissons la légitimité.
Si nous combattons les idées, nous respectons les hommes et les femmes qui composent ce conseil municipal.
Nous réaffirmons donc ce soir notre plein soutien au maire de Guyancourt et à son équipe d’adjoints et conseillers municipaux lorsqu'ils subissent menaces ou pressions pouvant leur porter préjudice.
Le pouvoir en démocratie, ce n’est certainement pas l’appel à la violence.
Merci de votre écoute
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