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Conseil (17/11/2020) - Prévention : Témoignage d’un élu mais surtout résident du quartier Villaroy

Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les conseillers municipaux,


Je m’adresse à vous ce soir, au nom des élus du groupe « Ensemble, Agissons Pour Guyancourt », mais aussi en mon nom propre comme citoyen et résident du quartier de Villaroy. J’ai été témoin souvent direct, parfois indirect, de faits qui pourraient être considérés comme de la « simple » incivilité mais qui, parce qu’ils sont répétitifs, localisés et allant crescendo, ne peuvent être tolérés et appellent à une réaction urgente de notre collectivité.


Jugez plutôt !


Entre le 20 septembre et le début du mois d’octobre, dans les rues J.A. Gabriel et F. Lloyd Wright, nous avons vécu les « Run » extrêmement bruyants de véhicules de grosses cylindrées, mais surtout de multiples atteintes à la vie privée.

C’est ainsi que nous avons pu voir des jeunes passant par-dessus les murs et pénétrant dans les jardins privatifs, de faux dépanneurs de compteurs électriques voulant pénétrer dans les appartements pour y faire des vérifications, un jeune d’environ 13 ans(!), bâton à la main pénétrant dans un parking souterrain, arrêté grâce à l’intervention courageuse d’une habitante. Sans parler de certaines entrées d’immeuble parfois transformée en toilettes.


Mais élargissons un peu la zone géographique en allant jusqu’à la rue Niemeyer et avançons dans le mois d’octobre.

Des jeunes de 11 à 15 ans porteurs de tubes en métal et de bâtons voulant en découdre sont interpellés devant la crèche Dolto, toujours rue J.A. Gabriel par un père de famille qui confisque leurs armes improvisées.


Quelques jours plus tard, une quinzaine de jeunes ont agressé le fils de l’adulte qui était intervenu. La police municipale et un élu se sont déplacés.


Mais le problème n’a pas été réglé puisque ces jeunes mineurs sont revenus en nombre devant le domicile du jeune avec l’intention de le frapper.

Pour donner suite à une demande, j’ai servi de médiateur. Cela a permis à des parents de se donner un rendez-vous dans la rue. Après un début d’explication assez houleux, le dialogue a pu se nouer.


Nous avons tous fait notre travail d’adulte et de citoyen en utilisant notre connaissance du tissu associatif auprès duquel j’interviens depuis plus de 20 ans. Mais il a ses limites.


Ces comportements ne sont pas nouveaux.


J’ai déjà fait ce travail de médiation pour éviter une bagarre sur le terrain du Stade Baquet, il y a un plus d’un an pour un jeune habitant de la Marre Jarry. L’affrontement avait quand même eu lieu.


Les congés scolaires, le couvre-feu, le confinement nous ont accordé du répit.


Le « fait divers » récent du collège Paul Éluard est là pour nous rappeler qu’un travail urgent et important reste à faire.


De toute évidence, le seul « Point jeunes » de la ville avec son mode d’intervention ne suffit pas et il est urgent de mettre en place une vraie politique de prévention.


Dans notre programme nous avions proposé, dans le cadre d’une politique de prévention :

  • Un Conseil des droits et des devoirs de la famille ; nous ne nous sommes pas trompés. Rappelons ici que ce conseil est un dispositif d’aide à la parentalité fondé sur l’action sociale et éducative qui permet de dialoguer avec les familles, d’adresser des recommandations et de prendre, si nécessaire, des mesures d’accompagnement. Il est piloté par le maire de la commune. S’il est obligatoire dans les villes de plus de 50.000 habitants, des villes en dessous de ce seuil l’ont déjà mis en place, non loin de chez nous.

  • La mise en place d’éducateurs spécialisés sur le terrain en relation avec les parents, les associations, les services de la ville et les établissements scolaires. Il appartient à ces professionnels de faire de la médiation, d’orienter ces très jeunes vers des structures adaptées, d’organiser des activités, de faire remonter les besoins et les demandes auprès des services compétents.

Les élus du groupe « Ensemble, Agissons Pour Guyancourt » sont attentifs à ce que les jeunesses trouvent les moyens de s’exprimer, d’être écoutées et d’être aidées. Nous sommes à votre disposition pour travailler ensemble sur la mise en place d’un projet municipal d’animation et de prévention qui est prioritaire.


Nous vous remercions de votre attention.

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